L’info Noir/blanc n° 31 - Droit de présentation

SOMMAIRE DU N° 31, décembre 2004

Dossier : droit de présentation

  • Une loi inappliquée
  • Interpellation du Ministre de la culture par des personnalités politique à ce sujet
  • Sur la voie de la reconnaissance du droit de présentation et de sa rénumération
  • Des tarifs pour se répérer

Divers :

  • Les missions du conseiller en arts plastiques
  • Soyez disponibles
  • Pas cher pas sérieux
  • Avant-garde et art contemporain, valeur ajoutée
  • Mais que faisaient donc les artistes du XXe siècle
  • Nuit Blanche, échange avec B. Delanoë
  • Intervention du CAAP auprès du Conseil Régional d’Ile de France

EDITO

Lettre ouverte aux cadres culturels salariés par l’État

Je vais vous raconter des histoires vraies pas drôles.

C’est l’histoire de deux copines qui montent un événement artistique avec une municipalité. Pour le travail fourni, l’une repart avec un chèque et l’autre avec des remerciements.
C’est normal... La première est musicienne et reçoit son cachet, tandis que pour l’autre, plasticienne, la mairie ne fait rien : après renseignement pris auprès de la DRAC, aucun document de cadrage n’a pu être fourni qui permettrait de savoir comment la rémunérer.
- C’est pas drôle !
- Non, ce n’est vraiment pas drôle.

C’est l’histoire d’un type qui enchaîne exposition sur exposition dans les lieux institutionnels : centres d’art, palais de Tokyo... Mais entre deux activités il court pointer pour toucher son RMA.
Et oui ! Travailler dans un centre d’art n’est pas considéré comme une activité donnant lieu à rémunération. Alors le type doit cavaler ailleurs pour trouver de quoi survivre.
- C’est pas drôle !
- Non, ce n’est vraiment pas drôle.

C’est l’histoire d’une jeune artiste qui suit les conseils reçus lors de sa formation professionnelle dans une école nationale d’art.
Elle développe des projets, envoie ses dossiers et parvient à obtenir une résidence. Tout se passe très bien mais en revenant, elle se retrouve en difficulté financière et doit faire une demande d’aire exceptionnelle à la DAP.
_ Forcément ! Pour la faire, cette résidence, elle a dû démissionner de son emploi alimentaire.
- C’est pas drôle !
- Non, ce n’est vraiment pas drôle.

Lors de notre dernière réunion à la DAP, le CAAP a de nouveau interpellé les cadres salariés du Ministère de la Culture susceptibles de relayer auprès de leur Ministre la question de l’application de la loi du 11 mars 1957, article L 122-2 du code de la propriété intellectuelle, en ce qui concerne les plasticiens.

Pour le moment ils se tâtent. Et oui ! Pour se faire une opinion, ils interrogent le star système, les galeristes et les collectionneurs.

Des différents points de vue récoltés, l’exploitation culturelle des plasticiens de base par l’État ne semble pas être une question à l’ordre du jour.

  • C’est pas drôle !
  • Non, ce n’est vraiment pas drôle.

Le CAAP

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